Résolution dénonçant le projet de loi 23
Chères et chers membres,
Nous vous partageons cette résolution qui a été adoptée à l’unanimité par le Comité exécutif le 23 aout 2023. Vous pouvez consulter le projet de loi 23, qui modifie la Loi sur l’instruction publique et crée l’Institut national d’excellence en éducation, en cliquant ici.
CONSIDÉRANT l’abolition du Conseil supérieur de l’éducation;
CONSIDÉRANT que l’autonomie et les libertés universitaires constituent des conditions essentielles à l’accomplissement de la mission des établissements d’enseignement supérieur, tel que reconnu notamment dans la Loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire;
CONSIDÉRANT qu’il y a lieu de veiller à ce que ces établissements d’enseignement puissent accomplir leur mission sans contrainte doctrinale, idéologique ou morale;
CONSIDÉRANT que le projet de loi 23 ouvre la voie à diverses formes d’ingérence du gouvernement dans les programmes de formation universitaire et la recherche dans le domaine de l’enseignement;
CONSIDÉRANT que le projet de loi 23 et les discours qui le promeuvent appellent à un rétrécissement du champ de recherche, à une directivité dans la promotion d’un type de recherche et une mainmise sur la formation universitaire dans le domaine de l’enseignement;
CONSIDÉRANT que le projet de loi 23 n’a fait l’objet que de consultations très restreintes auprès des instances universitaires et de la communauté professorale dans le domaine de l’enseignement malgré les implications pour ces dernières.
Il est résolu que le Comité exécutif du SGPUM dénonce fermement le projet de loi 23 et appelle à son retrait en vue de l’organisation d’une consultation plus large des acteurs universitaires dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement afin de résoudre les problèmes visés par le projet de loi, dans le respect de l’autonomie et des libertés universitaires.
Cordialement et solidairement,
Le Comité exécutif
Le SGPUM condamne l’agression survenue dans un cours à l’Université de Waterloo
Bonjour collègues,
À l’instar de l’ACPPU et de la FQPPU, votre syndicat condamne avec la plus grande fermeté l’agression survenue dans un cours à l’Université de Waterloo. Nos pensées vont à la professeure ainsi qu’aux deux étudiant·e·s blessé·e·s lors de cet événement tragique. Nous exprimons également notre solidarité à toute la communauté de l’Université de Waterloo et lui souhaitons de se relever rapidement de ce traumatisme.
Cet événement nous rappelle que les universités doivent s’engager résolument à dialoguer avec les associations et syndicats représentatifs de leur communauté afin de promouvoir adéquatement les libertés universitaires et leur articulation avec les enjeux sociétaux. Dans son mémoire déposé en juin 2021 auprès de la Mission du recteur sur la liberté d’expression ou dans celui soumis en juillet 2021 à la Commission Cloutier sur les libertés académiques, et jusqu’à la résolution adoptée par son Conseil syndical en février 2023 et envoyée au recteur de l’UdeM ainsi qu’à la ministre de l’Enseignement supérieur, votre syndicat n’a eu de cesse de plaider en faveur d’une telle articulation.
Cordialement et solidairement,
Le Comité exécutif
Agression au couteau à l’Université de Waterloo : la FQPPU condamne un geste motivé par la haine
Montréal, 29 juin 2023 – La Fédération des professeures et professeurs d’université (FQPPU) exprime sidération et accablement face à l’attaque perpétrée dans une classe de l’Université de Waterloo ayant envoyé une professeure, une étudiante et un étudiant à l’hôpital avec des blessures graves. La FQPPU témoigne par le fait même sa sympathie aux victimes, directes ou indirectes, de cet acte de violence injustifiable, et souhaite aux blessé·es un prompt et complet rétablissement.
L’agression, commise lors d’un cours en études de genre, aurait vraisemblablement été motivée par la haine selon les enquêteurs. Si cela se confirme, l’attaque s’inscrit en ligne droite avec les discours délétères qui présentent l’université comme un lieu d’endoctrinement « woke », prenant pour cibles certains courants de pensée, certains cours et certain·es professeur·es. À cet égard, la FQPPU condamne sans réserve la misogynie, la transphobie et toute forme de haine qui fondent ces discours, et rappelle que l’université se doit de rester un lieu sécuritaire où l’exploration de perspectives et d’opinions variées est possible et valorisée.
L’ACPPU condamne l’agression au couteau motivée par la haine survenue à l’Université de Waterloo
Ottawa – 30 juin 2023 – L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU) exprime son choc et sa profonde tristesse face à la violente agression dont ont été victimes une professeure et deux étudiants à l’Université de Waterloo hier. « Nos sincères sympathies vont à la professeure Katy Fulfer, aux étudiants victimes et à leurs familles. Nous leur souhaitons un prompt rétablissement », a déclaré le directeur général de l’ACPPU, David Robinson. Hier, Mme Fulfer et deux étudiants ont été poignardés par un assaillant pendant un cours sur les questions de genre sur le campus. Les enquêteurs ont déclaré qu’il s’agissait d’un crime motivé par la haine. « Les salles de classe doivent être des lieux où la sécurité physique du personnel académique et des étudiants est assurée et où l’exploration d’opinions et de perspectives diverses peut être encouragée, a déclaré M. Robinson. Il n’y a pas de place pour la misogynie, la transphobie ou toute autre forme de haine. » M. Robinson note que cette attaque survient à un moment où les professeurs qui enseignent les études de genre et les cours sur la lutte contre le racisme ont été pris pour cible par des militants et des politiciens dits « anti-woke » dans l’ensemble de l’Amérique du Nord. L’Association canadienne des professeures et professeurs d’université est le porte-parole national de plus de 72 000 membres du personnel académique et général du pays.